MORALÈS, MONTSERRAT, LES SIX OTAGES
MORALÈS dès le seuill'entrée et d’un ton menaçant Silence ! Ne bougez pas ! (au potier) Toi ! Lâche-le ! (Le potier s’écarte de Montserrat. Il avance lentement dans la salle). Que se passe-t-il ? … Pourquoi ne répondez-vous pas ? … Ah ! Je comprends ! … Eh bien ! a-t-il parlé ? Avez-vous obtenu quelque chose ?
LE POTIER : Il n’a pas encore parlé ! Mais nous avons du temps , monsieur l’officier ! Nous allons tout tenteressayer…
MORALÈS : Mais ne tentez pas de le tuer. C’est un plaisir que nous nous réservons ! Compris ?
LE POTIER : Oui monsieur l’officier.
MORALÈS : Et il faut vous presser ! Hein ? Parce que la montre a déjà trottél'heure tourne ! Il ne vous reste pas tellement de temps ! Mais vous ne trouvez pas de moyen pour le faire parler ? Vous manquez d’imagination ! Un corps d’homme, c’est pourtant farciplein d’endroits sensibles ! (il rit) Au lieu de tant bavarder, mettez-lui, par exemple, le ventre sous un pied de la table et grimpez tous dessus. (les soldats s’esclaffentrient) Ou bien vous prenez un escabeau …