IZQUIERDO, MORALÈS, MONTSERRAT, LES SIX OTAGES
IZQUIERDO : La paix ! Moralès !
MORALÈS : C’est qu’ils allaient le tuer, ces imbéciles !
IZQUIERDO : Oui. Cela suffit… Il n’y a qu’à commencer.
LE POTIER, alarmé. Monsieur l’officier, vous aviez dit une heure.
IZQUIERDO : Trop long. j’ai envie d’appliquer intégralement ma méthode.
LE POTIER Mais, monsieur l’officier, il va peut-être consentiraccepter…
IZQUIERDO . Ah ! Potier ! encore toi ! Tiens, Moralès, commence par lui. Il m’agace… Allez !
LE POTIER : ( les soldats l’entrainent hors de scène. Il signe en partant) Mais je n'ai rien fait, j’ai cinq enfants !
IZQUIERDO . Montserrat ! Un mot de toi, et cet homme est sauvé !
(Montserrat reste silencieux. Le potier est entrainé dehors. Les otages le suivent du regard, terrorisés. Montserrat reste le regard figé au sol. Tous sursautent quand le potier est fusillé. Izquierdo se tourne vers Montserrat.)
MONTSERRAT (après un silence) J’entends déjà ses partisans qui hurlent de joie à l’entrée de Bolivar. Ils l’acclament. Je vois les drapeaux et les fleurs aux fenêtres ! L’espoir se lève ! Tous les hommes brandissent leurs armes ! J’écoute leurs cris de joie ! Toutes les cloches sonnent ! Toutes les femmes crient aussi de joie !
IZQUIERDO : Ça suffit ! (il fait signe aux soldats de faire fusiller les autres otages. Les soldats les entrainent dehors)
RICARDO . Bolivar nous vengera !