Lorsque Robinson reprit connaissance se réveilla, il était couché, la figure dans le sable. Une vague déferla sur la grèvele sable mouillée et vint lui lécher les pieds. Il se laissa rouler sur le dos. Des mouettes noires et blanches tournoyaientvolaient en rond dans le ciel redevenu bleu après la tempête. Robinson s’assit avec effort et ressentit une viveforte douleur à l’épaule gauche. La plage était jonchée était couverte, était pleine de poissons morts, de coquillages briséscassés et d’algues noires rejetés par les flotsles vagues, la mer. À l’ouest, une falaise rocheuse s’avançait dans la mer et se prolongeait se continuait par une chaîne de récifsrochers. C’était là que se dressait la silhouette la forme de La Virginie avec ses mâts arrachés et ses cordages flottant dans le vent.
Robinson se leva et fit quelques pas. Il n’était pas blessé, mais son épaule contusionnée douloureuse continuait à lui faire mal. Comme le soleil commençait à brûler, il se fit une sorte de bonnet en roulant de grandes feuilles qui croissaientpoussaient au bord du rivagedu bord de mer. Puis il ramassa une branche pour s’en faire une canne et s’enfonça dans la forêt.
Les troncs des arbres abattus formaient avec les taillisbuissons
et les lianes qui pendaient des hautes branches un
enchevêtrementmélange difficile à percer, et souvent Robinson
devait ramper avancer couché à quatre pattes pour pouvoir avancer.
Il n’y avait pas un bruit, et aucun animal ne se montrait.
Aussi Robinson fut-il bien étonné en apercevant à une
centaine de pas la silhouette d’un bouc sauvage au poil
très long qui se dressait immobile, et qui paraissait
l’observer. Lâchant sa canne trop légère, Robinson
ramassa une grosse souche qui pourrait lui servir de
massue. Quand il arriva à proximité à côté, près du bouc, l’animal
baissa la tête et grogna sourdement. Robinson crut qu’il
allait foncer sur lui. Il leva sa massue et l’abattit de toutes
ses forces entre les cornes du bouc. La bête tomba sur les
genoux, puis bascula sur le flanc tomba sur le côté.