Le roman de Renart

Les personnages principaux

Les anguilles

Les marchands

C'est l'hiver. Renart a mangé toutes ses provisionssa nourriture et il est torturé paril souffre de la faim. Il se met en route en quête deà la recherche de nourriture. Il traverse les champs et arrive devant un chemin. Il regarde à gauche, puis à droite: il ne sait pas où aller. Il s'allonge près d'une haie. C'est alors qu'A ce moment làil entend une charrette qui s'approche : c'est une charrette pleine de poissons conduite par des marchands. Quand Renart, qui trompe tout le monde, aperçoit la charrette pleine d'anguilles s'approcher, il se couche au milieu de la route et faitimite le mort. Il ferme les yeux, montre les dents en grimaçant et retientcoupe, arrête sa respiration . Il reste là, étenduallongé. Les marchands arrivent, le voient et ne se méfient pas. Le premier l'observeregarde attentivement le renard, appelle son compagnon et lui dit: "Regarde là, un goupilrenard ou un blaireau crevémort.
— C'est un goupil ! Attrape-le!"
Le marchand descend, s'approche, retourne Renart et l'observe. "Sa fourrure est bonne. Elle vaut 5 sous. Nous ne sommes pas trop chargés. Jetons-le dans notre charrette, nous le vendrons au marché."

Ils le chargent dans la charrette puis se remettent en route. L'un et l'autre se font une grande joie de cette trouvaillechose trouvée et racontent comment ils lui enlèveront la peau.
Tous ces bavardagesdiscussions font sourire Renart. Il se couche discrètement sur les paniers, en ouvre un avec ses dents et se met à dévorermanger les poissons. Il ouvre un autre panier et se régale encore. Il glisse sa tête sous les anguilles et se couvre de poissons. Renart observe ensuite comment descendre de la charrette. Il se glisse près du bord et saute au milieu de la route, emportant son butinchoses volées autour de son cou. Renart dit aux marchands: "Que Dieu vous remercie ! Ces anguilles sont à moi, le reste vous appartient!"

Quand les marchands entendent cela, ils n'en croient pas leurs oreilles! "Regarde le goupilrenard! s'écrie l'un. Nous avons manqué de vigilancemal surveillé, pas fait attention!" Tous deux se frappent les mains. "Hélas, dit l'autre, nous avons été sotsbêtes, idiots tous les deux d'avoir cru Renart. Il a emporté deux belles anguilles !"
Les marchands lui courent après mais aucun ne le rattrape. Alors les marchands le laissent filerfuir et reviennent à leur charrette; ils se sentent comme deux malheureux idiots.

Renart, lui, continue sa course jusqu'à son logissa maison où sa damefemme, Hermeline, se jette à sa rencontre. Percehaie et Malebranche, ses deux fils, se lèvent à l'arrivée de leur père, gros et rassasié il n'a plus faim, joyeux et content, les anguilles autour de son cou.

Le festin

La visite d'Ysengrin


Et Ysengrin mout s'en merveille
Qui defors fu mout angoisseus
[...]Si li a dit : « Ovrez, biau sire. »
Et Renart conmença a rire,
Si demande : « Qui estes vos ? »
Et cil respont : « Ce somes nos.
— Qui vos ? — Ce est vostre compere.
— Nos cuidions ce fust .I. lerre.
— Non sui, dist Ysengrin, ovrez ! »
[...] — Donques me fetes herbergier.
— Ja n'arïez vos que mengier.
— Dites moi dont, n'avez vos qoi ? »
Renart respont : « Ouil, par foi.
Or me lessiez donc demander.
Venistes vos por truander ?
— Nenil, ainz ving voir vostre estre. »
Renart respont : « Ce ne puet estre.
— Et por qoi donc ? » ce dit li leus.
Et dist Renart : « N'est ore leus.





La tonsure

La pêche aux anguilles