Pour lire les poèmes
sur un ordinateur
Comment lire les poèmes?
Qui est Arthur Rimbaud?
Consigne
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luitbrille : c'est un petit valvallon, petite vallée qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu couché, allongé dans l'herbe, sous la nuele ciel,
Pâleblanc dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un sommedort, se repose :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narineIl ne sent pas les parfums ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouge au côté droit.
Octobre 1870.
Le contexte
Consigne
cinq heures du soir
Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandai des tartinestranches de pain
De beurre et du jambon qui fût(verbe: être) à moitié froid.
BienheureuxTrès heureux, j'allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplaiobservai, regardai attentivement les sujetsthèmes, personnages très naïfstrès simples
De la tapisserie. - Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétonsseins énormes, aux yeux vifs,
- Celle-là, ce n'est pas un baiser quiCette fille n'a pas peur des bisous l'épeurelui fait peur, l'effraie ! -
Rieuse, m'apporta des tartines de beurre,
Du jambon tièdeni chaud, ni froid, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse
D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéréun dernier rayon de soleil (du soir).
Octobre 70.
Le contexte