Le long du fleuve qui remonte
Par les rives de la rencontre
Aux sources d’émerveillement
On voit dans le jour qui se lève
S’ouvrir tout un pays de rêve
Le tendre pays des amants
On part avec le coeur qui tremble
Du bonheur de partir ensemble
Sans savoir ce qui nous attend
Ainsi commence le voyage
Semé d’écueils et de mirages
De l’amour et de ses tourments
Quelques torrents de médisance
Viennent déchirer le silence
Essayant de tout emporter
Et puis on risque le naufrage
Lorsque le vent vous mène au largeen mer, loin u rivage
Des îles d’infidélité
Plus loin le courant vous emporte
Vers les rochers de la discorde
Et du mal à se supporter
Enfin la terre se dénudese vide
C’est le désert de l’habitude
L’ennui y a tout dévastédétruit
Quand la route paraît trop longue
Il y a l’escalearrêt, pause pendant un voyage du mensonge
L’auberge de la jalousie
On y déjeune de rancunesentiment de colère contre quelqu'un, désir de se venger
Et l’on s’enivre d’amertumechagrin, tristesse, désespérance, déception
L’orgueil vous y tient compagnie
Mais quand tout semble à la dérive
Le fleuve roule son eau vive
Et l’on repart à l’infini
Où l’on découvre au bord du Tendre
Le jardin où l’on peut s’étendre
La terre promise de l’oubli
Le poème de Georges Moustaki, s'inspire de la carte du Tendre inventée au XVII° siècle : le Tendre est un pays imaginaire dont la carte représente sous forme allégorique les différentes étapes de la vie amoureuse.